
Combien de fois cela nous est-il arrivé, d’avoir envie de tout laisser ainsi en plan, de partir, de couper les connexions avec tout et tout le monde ?
J’imagine de nombreuses fois … cela m’est arrivé à de multiples reprises aussi ..
Pourquoi selon vous ?
Multiples sollicitations, on « abat » la pile, et il y en a encore voire même un peu plus, sentiment d’inefficacité, de ne pas avancer alors que l’on se fatigue à le faire, on a le sentiment de tout donner mais cela ne semble servir à rien!
Bien sur que nous avançons, que nous progressons, c’est évident mais il en reste toujours plus à faire, nous n’en voyons que rarement le bout…
Et c’est la course à l’échalote, aux champions de l’efficacité, on abat du travail, on se cadre avec des to-do-list tellement nous en avons, tellement nous nous en rajoutons car nous sommes les champions du « je gère » « je peux » « aucun problème je suis là »…
Puis viens un jour, où nous n’avons plus de forces, c’est la « low battery » et ça nous n’aimons pas car nous ne pouvons plus donner autant que l’on aimerait…
Mais la question de la limite? Est-ce que nous nous la posons?
Non bien sur car toute l’idée est de ne pas en avoir justement … Etre au top au travail et pouvoir gérer des dossiers, des missions toutes autant urgentes les unes que les autres, être au top à la maison avec son/sa conjoint(e), ses enfants, tout gérer des devoirs, aux rdv médicaux, à l’intendance, la gestion d’une maison, des invitations, des activités sportives etc… mais quand estce que cela s’arrête?
Et on se surprend à « skroller », à « végéter » devant des programmes tv peu instructifs, on s’endort devant parfois … c’est ainsi que l’on pense recharger nos batteries, et on recommence le lendemain, le weekend qui vient et ainsi de suite …
Si vous vous reconnaissez dans ce que je viens de décrire, c’est que vous êtes concernés par le surmenage.
Pourquoi cette situation?
Car bien souvent, on a envie de bien faire, de faire plaisir à l’autre, de « surperformer », de ne pas dire non alors que souvent on en a envie…
Et quelles sont les conséquences de cette situation?
Fatigue extrême, sentiment d’inefficacité, d’être pris dans un tourbillon sans fin.
Alors que faire?
Mettre tout simplement des LIMITES!
A vouloir plaire, être reconnu, plébiscité, aimé bien souvent nous conduit à ne pas nous écouter nous-mêmes et à outrepasser ce qui devrait être la règle numéro une : NOUS ECOUTER.
Comment?
Bien, cela ne signifie pas ne pas vouloir performer, nous dépasser, ou être efficace, il s’agit là de belles qualités à conserver, mais de poser des limites quand nous les atteignons tout simplement, voire légèrement avant.
Cela parait évident dit comme cela, mais c’est loin d’être simple car nos premiers réflexes sont de penser à l’autre « et si je le vexais? » « ça a l’air de ne pas l’arranger » « allez je fais un effort encore cette fois ». NON.
Si nous ressentons la moindre gêne nous concernant et bien il s’agit de nous écouter en PREMIER. Si je souhaite dire non et bien « je dis non », certes, avec tact et bienveillance voire même avec une proposition alternative mais si je dis oui alors qu’en réalité j’ai envie de dire non à l’autre, c’est que je me dis NON à moi-même. C’est souvent là que le bats blesse.
Pourquoi?
Car depuis notre éducation que nous sommes « programmés » à satisfaire l’autre en premier, avant même de vérifier nos propres besoins. Nous c’est plus tard… en réalité c’est jamais car le pli est pris depuis toujours. Elle est là notre erreur …
Bonne nouvelle :
Il est toujours temps de redresser la barre et de penser à vous!
Quels gains auriez-vous à le faire ?
Une satisfaction immédiate de penser à vous, de vous respecter, de vous prioriser.
En effet à chaque fois que vous vous dites non à vous-même vous ressentez : de la frustration, de l’insatisfaction, de l’impuissance, de la tristesse.
Qui d’autres que vous-même est le mieux placé pour vous comprendre et connaitre vos besoins ?
Souvent on se susurre à l’oreille : mais cela fait de moi un égoïste…
Non, cela fait de vous une personne censée, équilibrée et qui, ce faisant, pense à l’autre…
En effet, voyez-le comme un acte de bienveillance vis à vis d’autrui, mettons si vous êtes parent, quoi de mieux pour votre enfant de retrouver un parent épanoui, équilibré et satisfait d’avoir par exemple fait une séance de sport avant de retrouver sa famille car « il a pensé à lui et à se faire plaisir »?
Un moment plus court mais plus qualitatif en famille sera préférable à un moment plus long et plus teinté par le stress et le « trop-plein » … qu’en dites-vous?
Et puis si vous en avez envie de faire cette « déconnexion » loin de tout et de tout le monde, qu’est-ce qui vous en empêche ?? La culpabilité de nouveau? Non, faites la .
Tant que vous le pouvez, tant que la santé est au rdv, qu’est-ce que 2-3 jours d’absence loin de tout et de tout le monde si vous pensez que c’est ce qui vous aidera à prendre de la hauteur par rapport à votre situation …
Ce sujet « du droit à la deconnexion » est souvent mis en avant dans les entreprises, notamment depuis le Covid, avec la normalisation du télétravail qui a fait « sauter les limites » entre sphère privée et professionnelle.
Mais si nous nous l’instaurions à titre personnel? Qui nous en empêche à part nous-même une fois de plus ?
Cela peut être le fait de partir dans un « endroit-ressources » quelque temps, cela peut être l’instauration d’un rituel « déconnectant » à domicile, loin des sollicitations (de personnes, des écrans, etc) mais c’est une nécessité afin de se retrouver et de fait, de ne pas se perdre.
Cela ne fait pas de nous de moins bonnes personnes je peux vous l’assurer, bien au contraire.
Nous ressortons avec une prise de hauteur, une nouvelle manière d’envisager les choses, et d’avoir pris du temps pour soi permet tout bonnement de recharger ses batteries.
On alimente bien au quotidien notre smartphone ? Et si nous en faisions de même avec nous-même ?
Soumia Adam
Coach professionnelle certifiée
Praticienne en bilan de POTENTIELS ®
Certifiée en EQ-i ®
Décembre 2024